vendredi 17 mars 2017

Rodanski portraitiste de Jacques Vaché

Se tient actuellement, et jusqu'à la fin du mois de mai, au château des Ducs de Bretagne à Nantes, l'exposition "Aux origines du surréalisme - Cendres de nos rêves", consacrée à Jacques Vaché, ses amis lycéens et leurs trajectoires tragiques durant la Première Guerre mondiale. La dernière partie de l'exposition présente la figure de Vaché dans la galaxie surréaliste et s'achève par un dessin récemment retrouvé de Stanislas Rodanski. Construit comme une carte de tarot, Rodanski y représente deux figures totem pour lui : Sade et Vaché.


Cet incroyable dessin associe les deux seuls portraits de Vaché alors connus : un dessin publié par Breton comme étant son autoportrait (dans le numéro 2 de La révolution surréaliste) et son unique photographie connue à cette date (figurant dans la notice de la seconde édition de l'Anthologie de l'humour noir). 



Au portrait lui-même, Rodanski associe des attributs hylariens : petit dessin d'un canon inspiré des illustrations des lettres de Vaché publiées dans la seconde édition des Lettres de guerre (K Éditeur, 1949) et un réveil-matin "horrible", pour reprendre le qualificatif de Vaché, dont le cadran figure une tête de mort et compte non pas jusqu'à 12, mais 13. Le dessin fonctionne donc totalement dans l'imaginaire rodanskien hanté par Vaché et notamment exprimé dans Substance 13 (édition par François-René Simon aux Éditions des Cendres). 

Le dessin de Rodanski est reproduit dans le numéro 62 (mars-avril 2017) de la revue Place publique, qui publie un dossier autour de Jacques Vaché et de cette exposition (site de la revue).

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